Je reprends la plume (on est d’accord, c’est le clavier que je reprends) pour parler du dernier livre que j’ai lu, et que j’ai bien apprécié, c’est un roman de Mohsin Hamid.
Le dernier homme blanc, Mohsin Hamid
Voilà un roman au titre accrocheur, en tout cas suffisamment pour moi, pour me donner envie d’en savoir plus, la couverture y est aussi sûrement pour quelque chose. Puis en regardant d’un peu plus près, j’y ai vu une idée, une intrigue intéressante, captivante, et surtout d’actualité aussi :
Un homme blanc, Anders, se réveille un matin, et découvre, avec stupeur, que sa peau a foncé. Il n’ose plus sortir de chez lui, mais il souhaite annoncer la nouvelle à sa petite amie Oona, et à son père notamment. Petit à petit, Anders comprend qu’il n’est pas le seul à « muter » comme cela. Viennent la méfiance, de ces personnes transformées et des émeutes raciales éclatent, vient donc le moment de se réfugier, de trouver un abri.
Anders et Oona sont les deux personnages principaux, les deux seuls à avoir un nom d’ailleurs, les autres sont désignés autrement : « le gars qui fait le ménage », « le chef d’Anders », « la mère d’Oona ».
Un extrait en début de livre sur la découverte du nouveau soi par Anders
« La salle de bain lui était d’une familiarité miteuse mais réconfortante, les fissures dans les carreaux, la poussière sur les joints, la traînée de gouttes de dentifrice séchées sur le pourtour du lavabo. L’intérieur de l’armoire à pharmacie était visible, la porte du miroir de travers. Anders leva la main et d’un geste brusque, replaça son reflet devant ses yeux. Ce n’était pas celui d’un Anders qu’il connaissait »
Le début du roman
Ce récit commence ainsi : « En se réveillant un matin, Anders, un homme blanc, découvrit que sa peau était devenue d’un brun profond et sans appel. »
Le constat est posé.
Comment annoncer ce changement si visible et à ses proches ? Et est ce juste la peau qui change ou d’autres aspects de soi, de sa personnalité changent également ? Ses proches pourront-ils le reconnaître ?
Mohsin Hamid nous invite à porter un nouveau regard sur la couleur de peau, et peut être aussi à la voir comme un élément parmi d’autres de son identité.
Je vois aussi cette histoire un écho, à l’évolution de soi, on ne se reconnaît pas tout le temps dans le miroir, au cours d’une vie, on peut avoir l’impression d’en vivre 1000 je pense, mais malgré cela c’est bien toujours (ou presque) le même reflet dans le miroir.
En tout cas, c’est une lecture que j’ai bien apprécié aussi et surtout pour son côté actuel, et remet sûrement les choses en perspectives.
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